La jeunesse ivoirienne, représentant plus de 60 % de la population
La jeunesse ivoirienne, représentant plus de 60 % de la population, est au cœur des enjeux de développement, de paix et de démocratie en Côte d’Ivoire. Pourtant, malgré ce poids démographique, l’engagement citoyen des jeunes reste encore marginalisé ou mal canalisé. Ce paradoxe soulève de nombreuses interrogations :
Pourquoi les jeunes participent-ils si peu aux processus démocratiques ? Comment stimuler une culture citoyenne durable chez les jeunes ivoiriens ? Et surtout, quel rôle peuvent-ils jouer dans la construction d’une société plus juste et inclusive ?



L’engagement citoyen
L’engagement citoyen se définit comme la participation active d’un individu à la vie de sa communauté ou de son pays, dans le respect des valeurs démocratiques, des lois et des droits humains. Il peut prendre plusieurs formes :
Vote et participation politique
Implication dans les organisations de la société civile
Engagement dans le bénévolat, l’activisme, les débats publics
Défense des droits humains, de l’environnement, ou encore de la justice sociale
Une jeunesse nombreuse, connectée et lucide
Les jeunes Ivoiriens sont très présents sur les réseaux sociaux, dans la culture urbaine, dans le sport, dans l’entrepreneuriat, etc. Ils expriment une forte volonté de changement et de réussite, mais ont peu confiance dans les institutions traditionnelles.
Méfiance envers la politique
Les jeunes Ivoiriens sont très présents sur les réseaux sociaux, dans la culture urbaine, dans le sport, dans l’entrepreneuriat, etc. Ils expriment une forte volonté de changement et de réussite, mais ont peu confiance dans les institutions traditionnelles.
Beaucoup de jeunes associent la politique à :la corruption, la violence, le clientélisme, l’exclusion des nouvelles générations.
Cette perception crée une distance entre la jeunesse et les processus politiques formels (vote, partis, institutions).
⚠️ Obstacles à l’engagement citoyen des jeunes
Manque d’éducation civique : Beaucoup de jeunes ignorent leurs droits et devoirs.
Faible représentativité dans les sphères de décision (partis, assemblées, institutions).
Précarité économique et sociale : priorité donnée à la survie plutôt qu’à l’implication citoyenne.
Instrumentalisation politique : jeunes souvent utilisés comme instruments de mobilisation violente au lieu d’être responsabilisés.
Absence de véritables plateformes d’expression pour canaliser leurs revendications de façon constructive
💡 Les formes émergentes d’engagement
Malgré ces défis, on observe des initiatives positives portées par des jeunes :
Création d’ONG ou de mouvements citoyens (ex. : Observatoires électoraux jeunes, actions de sensibilisation)
Engagement dans des campagnes écologiques ou sanitaires
Activisme numérique (« cybercitoyens », influenceurs engagés, journalistes citoyens)
Plateformes alternatives (blogs, web radios, médias sociaux pour débattre et sensibiliser)
🧭 Vers une meilleure participation : que faire ?
✔ Côté État et institutions :
Renforcer l’éducation civique dès l’école.
Créer des cadres de concertation jeunesse-institutions.
Faciliter l’accès des jeunes aux sphères de décision.
Valoriser les initiatives citoyennes locales des jeunes.
✔ Côté société civile et médias :
Former les jeunes à l’esprit critique, au débat et à la participation pacifique.
Offrir des espaces d’expression et d’auto-organisation.
✔ Côté jeunesse elle-même :
Passer de la critique à l’action constructive.
S’auto-former, s’informer, collaborer.
Développer un leadership civique local (quartier, commune, université)
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