
Carrefour Ivoirien de Réflexion et de Prospective
Face aux chocs mondiaux (crises sanitaires, conflits, instabilité des marchés), la nécessité d’une économie autonome s’impose. L’agriculture, l’énergie, l’industrie, la santé et le numérique doivent être au cœur de cette stratégie.
🔹 Questions à débattre :
Comment réduire notre dépendance aux importations alimentaires, pharmaceutiques et technologiques ?
Quels sont les secteurs stratégiques à sécuriser en priorité ?
Quelle place pour la production locale et les circuits courts ?
Comment mobiliser les compétences de la diaspora dans cette dynamique ?
La stabilité monétaire est un pilier essentiel de la croissance économique. Pourtant, en Afrique de l’Ouest, les économies sont souvent exposées à des chocs exogènes, des dévaluations inattendues et une inflation difficilement maîtrisée.
Questions à explorer :
Le franc CFA permet-il réellement de garantir la stabilité économique ?
Quel est le lien entre politique monétaire et emploi, investissements productifs ou pouvoir d’achat ?
Comment des politiques monétaires plus souveraines pourraient-elles soutenir un développement endogène et durable ?
Ce forum vise à analyser les liens entre stabilité monétaire et croissance, en évaluant les limites et les opportunités du système actuel.
Le débat autour du franc CFA, de l’Eco ou d’une future monnaie nationale questionne la souveraineté des États africains sur leur politique monétaire.
Questions à explorer :
La souveraineté monétaire est-elle un préalable indispensable à la souveraineté économique ?
Une monnaie nationale est-elle une solution crédible et réaliste pour la Côte d’Ivoire ?
Quels enseignements tirer des expériences de pays ayant repris le contrôle de leur monnaie ?
Ce forum vise à engager une réflexion lucide et informée sur le rapport entre souveraineté monétaire, indépendance politique et développement.
Dans le contexte de la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine), la question de la monnaie utilisée dans les échanges commerciaux devient cruciale.
Questions à explorer :
Comment la dépendance au dollar ou à l’euro freine-t-elle les échanges entre pays africains ?
Peut-on imaginer un système de compensation monétaire régional ou une monnaie commune pour fluidifier le commerce ?
Quelle place pour les monnaies numériques ou alternatives dans les transactions commerciales africaines ?
Ce forum ouvre la voie à des discussions stratégiques sur la place de la monnaie dans la construction d’un marché africain intégré et prospère
Offrir des espaces de parole accessibles, réguliers et modérés dans chaque région du pays pour encourager la participation citoyenne, notamment des jeunes, des femmes et des groupes marginalisés.
Création de “Maisons du Dialogue” dans chaque préfecture :
Espaces physiques (salles communales, établissements scolaires, centres culturels) dédiés à l’organisation de débats thématiques mensuels.
Les sujets abordés refléteraient les préoccupations locales : emploi, sécurité, santé, environnement, gouvernance, etc.
Partenariat avec les collectivités locales et les ONG :
Co-organisation des événements pour garantir une approche inclusive.
Encourager la co-animation par des membres de la société civile, des universitaires et des journalistes.
Formation de modérateurs neutres et qualifiés :
Des personnes formées au dialogue constructif, à l’écoute active, à la gestion des conflits.
Objectif : éviter les dérapages et garantir un climat respectueux.
Diffusion des débats via les médias locaux et les réseaux sociaux :
Radios communautaires, pages Facebook régionales, chaînes YouTube locales, etc.
Favoriser une documentation accessible (vidéos, synthèses écrites) pour nourrir la mémoire collective et élargir la portée.
Restauration de la confiance entre les citoyens et les institutions.
Montée en puissance d’une culture de la parole responsable et de la contradiction constructive.
Création d’une base populaire de réflexion politique et sociale.
Former une nouvelle génération de citoyens capables de s’exprimer, d’analyser et de débattre avec rigueur et respect dans les sphères publiques.
Lancement d’un programme universitaire « Culture du Débat » :
Intégration de modules de pensée critique, rhétorique, argumentation, éthique du dialogue dans les cursus en sciences sociales, droit, communication, etc.
Organisation de clubs de débats inter-universitaires avec des compétitions régionales et nationales.
Création d’émissions de débats éducatifs à la télévision et en ligne :
Formats dynamiques où des citoyens, des étudiants, des responsables politiques et des experts échangent sur des thèmes d’actualité.
Animateurs formés à la médiation du débat, afin d’éviter les échanges violents ou polarisés.
Mise en place d’une “Académie des Médias pour le Débat Démocratique” :
Formations continues pour les journalistes sur la neutralité, la vérification des faits, la facilitation du dialogue.
Encourager les rédactions à produire des formats « débats citoyens » dans les langues locales.
Inclusion des jeunes dans les médias via des plateformes numériques participatives :
Application ou site mobile permettant aux jeunes de poser des questions, voter sur les sujets à débattre, participer à des débats en ligne.
Montée du niveau de conscience civique et politique dans les universités et les quartiers.
Professionnalisation du traitement du débat dans les médias.
Appropriation du débat public comme outil de changement social par la jeunesse.
Établir des espaces périodiques de dialogue public sur des thématiques précises (santé, éducation, environnement, innovation, emploi, etc.) qui soient protégés de toute influence politique directe.
Mise en place d’un Comité national d’animation des Assises (CNAA) :
Composé d’universitaires, d’experts sectoriels, de représentants de la société civile, de juristes et de journalistes indépendants.
Aucune affiliation partisane autorisée parmi les membres.
Mandat : organiser, valider les intervenants, assurer la neutralité des débats.
Organisation de débats trimestriels ouverts au public dans des villes différentes :
Chaque édition porte sur un thème national ou régional d’intérêt public (par exemple : accès à l’eau, éducation numérique, agriculture durable…).
Intervenants sélectionnés sur la base de leur compétence ou expérience dans le domaine concerné, non sur leur affiliation politique.
Diffusion médiatique et accès numérique gratuit :
Partenariat avec les médias pour retransmettre les débats en direct à la télévision, à la radio et en streaming.
Plateformes en ligne pour recueillir les contributions citoyennes.
Mise en place d’un mécanisme de vigilance citoyenne :
Ligne de signalement pour les propos partisans, récupération politique ou atteinte à la neutralité.
Possibilité de déposer plainte contre un intervenant si des règles sont violées.
Création d’un référentiel de dialogue neutre sur les grands enjeux nationaux.
Valorisation des compétences et idées, au-delà des appartenances partisanes.
Construction progressive d’un espace de confiance propice à la réflexion collective.
Utiliser le numérique pour rassembler des citoyens de tous horizons autour de discussions non partisanes, encadrées par une charte de neutralité.
Création de la plateforme “Civis” – Le débat sans drapeau :
Espace en ligne où les citoyens peuvent débattre de sujets d’intérêt général (logement, climat, transport, égalité des chances…).
Accès ouvert avec inscription, modération stricte, profils vérifiés mais anonymisés pour éviter la récupération politique.
Encadrement par une charte de neutralité stricte :
Aucun discours politique, ni propagande autorisé.
L’algorithme de la plateforme met en avant les arguments construits et modérés plutôt que les opinions clivantes.
Les animateurs sont des citoyens formés à la modération neutre et à l’arbitrage des discussions.
Forums thématiques et espaces d’expression libre régulés :
Chaque thème est ouvert à la réflexion collective avec des ressources documentaires en appui (rapports, études, données publiques).
Les meilleures idées peuvent être valorisées et soumises aux institutions concernées.
Publication de synthèses publiques, soumises aux autorités compétentes :
Chaque mois, les idées citoyennes issues des débats sont synthétisées et adressées aux institutions (Assemblée nationale, ministères, collectivités locales).
Un espace alternatif au débat politisé sur les réseaux sociaux.
Renforcement de la culture de la participation citoyenne indépendante.
Mise en lumière des idées citoyennes dans les processus décisionnels, hors logique électorale.
Garantir l’alternance démocratique par le respect strict des mandats présidentiels tout en assurant une continuité de l’État à travers des institutions solides, indépendantes et stables.
Inviolabilité de la limitation à deux mandats présidentiels :
Inscrire dans la Constitution une clause de “verrouillage” interdisant toute modification de la durée ou du nombre de mandats présidentiels sans passer par un référendum citoyen.
Introduire une “clause d’intangibilité” protégée par la Cour constitutionnelle.
Renforcement de l’indépendance des institutions électorales :
Nomination des membres de la Commission Électorale Indépendante (CEI) par des procédures transparentes impliquant société civile, ordres professionnels, et juges.
Financement autonome de la CEI via un fonds public contrôlé par une instance multisectorielle.
Rôle stabilisateur du Sénat ou Conseil des Sages :
Créer ou renforcer un organe de veille institutionnelle à rôle consultatif qui garantisse le respect des équilibres démocratiques et prévienne les dérives autoritaires.
Éducation citoyenne sur la démocratie constitutionnelle :
Campagnes continues pour expliquer les mécanismes de l’alternance, les dangers des révisions opportunistes et l’importance de la stabilité des règles du jeu démocratique.
Stabilité du cadre institutionnel et apaisement des tensions électorales.
Réduction des risques de crises postélectorales liées à des contestations de légitimité.
Renforcement de la confiance citoyenne dans la démocratie.
Favoriser l’alternance démocratique en instaurant une nouvelle pratique de la gouvernance politique : leadership tournant, formation de nouvelles générations de dirigeants, reconnaissance du rôle de l’opposition.
Réforme de la gouvernance interne des partis politiques :
Imposer par la loi des mandats limités pour les présidents de partis.
Encourager la tenue régulière de congrès, l’élection démocratique des responsables internes, et la parité générationnelle et de genre.
Mise en place d’un Fonds pour la Démocratie Interne :
Financement public conditionné à la transparence des partis, à l’inclusion des jeunes et à la formation des cadres.
Soutien à des académies politiques ouvertes aux jeunes, aux femmes et aux minorités pour renforcer leurs compétences.
Pactes de gouvernance démocratique entre majorité et opposition :
Accord entre partis politiques pour garantir la reconnaissance mutuelle, le dialogue post-électoral, et l’accès équitable aux médias et ressources publiques.
Renforcement du rôle du Parlement comme lieu de débat et de contrôle, plutôt que d’affrontement.
Valorisation des bonnes pratiques ouest-africaines :
S’inspirer de modèles comme :
Le Cap-Vert : alternance régulière et apaisée entre partis.
Le Ghana : fonctionnement démocratique interne des partis, confiance dans la commission électorale.
Le Bénin (à certaines périodes) : vitalité du pluralisme et de la société civile.
Alternance non perçue comme un facteur d’instabilité mais comme un pilier du système politique.
Émergence de nouveaux leaders politiques issus de la jeunesse et de la société civile.
Réduction de la personnalisation du pouvoir au profit d’institutions fortes.
Rendre les communes et régions véritablement autonomes dans la gestion du développement local en leur donnant des compétences claires, des ressources suffisantes et des capacités renforcées.
Clarification et élargissement des compétences locales :
Distinguer clairement les rôles de l’État et ceux des collectivités territoriales (éducation de base, assainissement, santé primaire, transport local…).
Éviter les chevauchements administratifs entre préfets, maires et gouverneurs de district.
Augmentation du Fonds de Développement des Collectivités Territoriales (FDCT) :
Révision à la hausse de la part du budget national allouée aux collectivités.
Transferts budgétaires automatiques et prévisibles avec des critères transparents (population, superficie, niveau de pauvreté).
Autonomisation fiscale des communes :
Droit de lever certaines taxes locales (marchés, foncier, stationnement) avec contrôle citoyen.
Mise en place d’un cadastre numérique pour une meilleure collecte des taxes foncières.
Professionnalisation de la gestion locale :
Recrutement de cadres qualifiés (ingénieurs, urbanistes, gestionnaires…) dans les mairies.
Mise en place de formations certifiantes pour les élus et agents communaux.
Collectivités plus réactives aux besoins locaux.
Meilleure distribution des investissements sur le territoire.
Réduction de la dépendance des communes envers le pouvoir central.
Créer une gouvernance locale inclusive, où les citoyens participent aux décisions, contrôlent l’action publique locale et contribuent à la planification du développement.
Institutionnaliser les “budgets participatifs” dans les communes :
Processus annuel où les habitants identifient et votent pour les projets à financer (forages, écoles, routes…).
Organisation d’assemblées communales citoyennes (villages, quartiers).
Création de Conseils Locaux de Développement :
Regroupant autorités locales, chefs coutumiers, jeunes, femmes, artisans et représentants de la société civile.
Rôle consultatif pour valider les grands projets et surveiller leur exécution.
Numérisation de la gouvernance locale :
Portails web des communes avec publication des budgets, appels d’offres, projets en cours.
Applications mobiles pour signaler des problèmes, suivre les engagements des mairies et donner son avis.
Valorisation des bonnes pratiques locales :
Identifier les communes exemplaires (par transparence, innovation ou participation citoyenne).
Récompenser chaque année les “Collectivités locales modèles” via un prix national.
Appropriation du développement local par les citoyens.
Transparence accrue et lutte contre la mauvaise gestion.
Renforcement de la confiance entre les populations et leurs autorités de proximité.
Faire des partis politiques des lieux de formation citoyenne, de réflexion stratégique et de transmission des valeurs républicaines.
Création d’écoles ou académies politiques internes :
Formations régulières en droit constitutionnel, économie politique, communication publique, gestion territoriale, etc.
Modules spécifiques pour les jeunes et les femmes : leadership, prise de parole, mobilisation communautaire.
Encadrement de la formation idéologique :
Clarification et enseignement des doctrines politiques (socialisme, libéralisme, panafricanisme…), au-delà des slogans électoraux.
Mise en place de comités de réflexion (think tanks) internes pour produire des analyses et propositions sur les politiques publiques.
Certification et reconnaissance externe des formations :
Partenariats avec des universités, ONG et écoles de gouvernance pour valider les parcours.
Ouverture partielle de certaines formations aux non-militants pour élargir l’impact citoyen.
Suivi et accompagnement des jeunes leaders :
Mentorat par des cadres expérimentés.
Intégration progressive des jeunes formés dans les listes électorales, bureaux politiques ou missions de terrain.
Professionnalisation de l’action politique.
Émergence d’élites mieux préparées et connectées aux réalités locales.
Restauration de la crédibilité des partis politiques comme acteurs éducatifs et stratégiques.
Sortir les partis de leur logique clientéliste et électoraliste en les incitant à fonctionner de manière transparente, inclusive et formatrice.
Loi sur la vie politique encadrant la démocratie interne :
Mandats limités pour les dirigeants.
Obligation de tenir des congrès réguliers et d’organiser des élections internes.
Publication annuelle des rapports d’activités et financiers.
Conditionnement du financement public :
Subventions accordées uniquement aux partis ayant des programmes de formation et d’éducation citoyenne.
Bonus budgétaires pour les partis qui intègrent des jeunes et femmes en position éligible sur leurs listes.
Mise en place d’un Observatoire national de la vie partisane :
Instance pluraliste (société civile, universitaires, journalistes) chargée d’évaluer la démocratie interne, la formation citoyenne, la transparence et la contribution intellectuelle des partis.
Création de plateformes de dialogue inter-partis :
Forums réguliers entre partis (majorité/opposition) sur des enjeux nationaux : éducation, sécurité, emploi des jeunes, environnement…
Permettre aux partis de contribuer ensemble à l’intérêt général en dehors du calendrier électoral.
Fin de la personnalisation des partis et des logiques de chef.
Revalorisation de l’engagement politique, notamment chez les jeunes.
Transformation des partis en incubateurs de talents et en espaces de débat structuré.
L’industrialisation est un pilier central pour l’emploi, la transformation locale des ressources et l’indépendance économique. Pourtant, de nombreux obstacles persistent : coûts de production élevés, faible accès au financement, insuffisance d’infrastructures, manque de formation technique, etc.
🔹 Questions à débattre :
Quels secteurs industriels présentent le plus fort potentiel pour la Côte d’Ivoire ?
Comment attirer les investissements privés et sécuriser l’environnement des affaires ?
Quel rôle l’État doit-il jouer pour créer un écosystème industriel favorable (incitations fiscales, soutien à l’innovation, zones industrielles, etc.) ?
Faut-il privilégier une approche nationale ou régionale pour le développement industriel ?